Présentation de l'entreprise

Fabrication et restaurations de sièges et de meubles (y compris paillage, rempaillage et cannage artisanal), dans le respect des savoirs-faire traditionnels et avec des bois français séchés naturellement, de 1980 à 2016.

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Fin d'activité.

Je me dois de vous annoncer que je ne suis plus en activité.
J’ai cependant envie de préserver ce site comme une page de l’histoire de ce pays.
En effet qui saura dans les décennies à venir fabriquer ce genre de sièges ou bien même de les restaurer... Nous sommes déjà devenus si peu nombreux.
Ce site n’explique malheureusement qu’une partie infime de ce qu’est ce métier. J’ai eu la passion du siège. Condition indispensable pour tenir dans ce métier.
Je reste cependant un peu amer de voir ce qu’est devenu l’industrie de l’ameublement en France. Un champ de ruine dont le savoir faire est tombé en lambeau.
Ceci n’est pas arrivé par hasard !
En taxant les entreprises Françaises à 47% de charges sociales. En inventant toujours plus de taxes et de formalités administratives. En nous contraignant à des normes de sécurité insensées dont on voit bien que ceux qui les inventent n’ont jamais mis les pieds sur le terrain.
C’est poussé à un point que les normes de sécurité deviennent dangereuses.
Je pense à ce merveilleux prof que j’ai eu en menuiserie…Il disait que les machines à bois sont autant de fauves qu'il faut dompter. Qu'il ne nous viendrait pas à l'idée d'entrer dans une cage aux lions et de se jeter dans la gueule des félins. Que donc la sécurités est avant tout une histoire de bon sens. Quand au bout de ma carrière je regardes mes doigts qui sont restés entiers, je pense à lui. 
Il faut dire que cet homme la était un compagnon du devoir et donc quelqu’un qui savait de quoi il parlait, Un homme de terrain…
En parallèle de cela on fait entrer sur le territoire des tas de produits en toute liberté et indemnes de toute contrainte financière et pour le coup fabriqués dans des conditions souvent inhumaines.
Mais il semble qu’à partir du moment où cela ne se passe plus dans notre beau pays. Cela ne pose plus de problème moral.
Mais que d’aucun ne s’y trompe. Je pense à une enseigne qui fait fureur en ce moment. Si les consommateurs savaient la dangerosités des produits qui viennent en composition de ces meubles…De grâce ! Ne vous demandez plus pourquoi il y a de plus en plus d’enfants présentant des allergies graves. Etre élevé dans des lits fait de résine synthétique et de colles fortement toxiques…Quand je pense que cette multinationale ne paie même pas d'impôt en France...
Je ne suis pas en train de prôner le protectionnisme ni la fermeture des frontières. Il faut juste que ce soit équitable. Sans quoi on s’assure inévitablement des problèmes.
Quand je vois les politiques pleurer sur le chaumage. Je me dis que pour réussir dans ce business il doit falloir avant tout être un bon comédien et s’arranger de l’anarchie de la finance.
C’est sans doute ce que j’ai choisi de faire dans ma vie qui m’a appris à avoir un certain mépris pour cette façon de fonctionner. En effet quand on fabrique du siège on doit se tenir à une rigueur absolue. Sous peine de voir les clients revenir à votre atelier quelques semaines après la livraison avec vos sièges sous le bras. Ce qui fut totalement exclu pour moi dès le premier jour de mon installation.
L'argent n'a jamais été la priorité pour moi. C'est à la fois tragique à l'égard de mes vieux jours et à la fois je n'étais pas fait pour le profit.
Le siège est le meuble le plus fin d'une maison et c'est celui qui est le plus sollicité. Il est des métiers ou on ne peut pas tricher.
J'ai bien conscience aussi qu'une technique n'est pas immuable. Qui aurait l'idée de jeter son couteau pour le remplacer par un silex.
En fin de compte quelque soit les galères que j'ai pu traverser tout au long de mon parcours professionnel, ce n'est pas cela qui me rend amer.
Ce que je ne digère pas c'est le peu de considération que cette société a pour les gens qui travaillent de leurs mains.
Ceux qui font de « l'anti-patron » se trompent de cible.
Enfin et pour finir, j'ai une pensée pour tout ceux qui au long de ma carrière m'ont fait confiance. Et que dire de ceux, nombreux, ont pris la peine de m'écrire pour me féliciter ou me remercier pour mon travail.

Mr Dronne.

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